Le choix de la défense des valeurs républicaines

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Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle est sans appel, nous devons écouter le message envoyé par les électeurs. Nos partisans ont, pour beaucoup, fait le choix du (ou des) «vote(s) utile(s)» au détriment de notre candidat. Dans les Deux-Sèvres, les suffrages des électeurs se sont portés en premier lieu sur Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Aussi, le seul motif de satisfaction viendra du fait que les valeurs républicaines continuent d’être présentes à l’esprit des Deux-Sèvriens. Toutefois, le résultat national de ce premier tour va nous imposer un autre choix pour le dimanche 7 mai. Nous aurons à choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Nous devons assumer nos responsabilités  car les deux visions de la France qui nous sont proposées ne se valent évidemment pas. Face à l’extrême droite, comme toujours, nous devons appeler à faire le choix de la défense des valeurs républicaines. En 2002, à contre-coeur, nous avions porté un bulletin Chirac à l’urne pour faire barrage au FN et, déjà, à la famille Le Pen. Ce vote ne s’est pas fait sans douleur tant les valeurs portées par le candidat de la droite étaient éloignées des nôtres. Dimanche 7 mai 2017, une nouvelle fois nous choisirons le camp des républicains.

Nous aurons rapidement l’occasion de défendre les valeurs de gauche lors de la campagne des législatives qui, nous l’espérons, laissera plus de place aux débats de fond qu’aux tristes affaires qui nous ont pollués ces derniers temps. Plus que jamais, ces prochaines législatives vont revêtir un enjeu d’une importance capitale. La Gauche se doit d’être à la hauteur. Nous faisons confiance pour cela à Delphine Batho, Marc Bonneau et Elodie Truong, nos candidats pour les Deux-Sèvres.

Rodolphe Challet

Président du groupe Gauche solidaire

Marque « Poitou » : un Groupement d’Intérêt Politique

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La création de ce groupement d’intérêt public « GIP POITOU » nous laisse perplexes.

L’Histoire nous montre que le Poitou ne s’arrête pas qu’aux Deux-Sèvres et à la Vienne.

Quant à la culture et l’identité forte décrites dans les objectifs, les habitants des Deux-Sèvres se sentent avant tout Deux-sévriens et ne disent pas spontanément « je suis du Poitou ». D’ailleurs, un des objectifs de ce GIP est de renforcer l’attachement des habitants du Poitou, cela veut bien dire qu’il y a un manque.

De plus, en regardant de plus près les membres fondateurs de ce GIP, on voit que les objectifs de ce groupement sont déjà poursuivis par ceux-ci actuellement.

En effet, l’article 4 précise que le groupement a pour objet la promotion du territoire des Deux-Sèvres et de la Vienne. L’ADT 79 et l’ACAP 86 n’en sont-ils pas les acteurs privilégiés et dont c’est le métier ? Pourquoi ne pas leur donner les missions dévolues à ce Groupement ?

L’ADM 79 et l’ADM 86, les CCI, CMA et chambres d’agriculture font déjà le travail chacune dans leur domaine pour faire rayonner les départements.

D’ailleurs, la promotion aurait été supprimée du budget de l’ADT 79 ? C’est surprenant !

Quant au fonctionnement de cette structure, le rapport ne nous démontre pas de vision prospective s’appuyant sur une vision budgétaire responsable. Aucune étude de marché n’est produite pour démontrer l’efficacité de ce groupement. Un poste de directeur pris dans les effectifs des Deux-Sèvres et de la Vienne ? Vendre le label Poitou doit équilibrer le budget. On vient de nous confirmer qu’il y a marche arrière sur le principe de la redevance. Il y a déjà pléthore de labels dans chaque profession. Pensez-vous qu’un de plus, payant, va attirer les chalands ?

On peut juste rappeler que l’économie est de la compétence des régions.

Pour nous, cette création n’est qu’une coquille vide, un outil de plus pour servir la communication de la majorité départementale. Après le bureau de Bordeaux, pour être dans les coulisses de la Région Nouvelle Aquitaine, voilà un Groupement d’Intérêt Public dénommé GIP POITOU, qui se veut plutôt être un Groupe d’Intérêt Politique qu’autre chose.

Pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce projet.

Chantal Brillaud

Intervention lors de la séance publique du 10 avril 2017

Vive les Deux-Sèvres !

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Comme beaucoup de Citoyens deux-sévriens, je ne suis pas né ici, mais j’aime mon Département, malgré et peut-être à cause de son Histoire compliquée : en effet le 7-9 n’était pas prévu au programme ! Pour faire vite, disons qu’il doit sa naissance à la volonté républicaine de limiter l’influence vendéenne.

Bon, de l’eau a coulé sous les vieux ponts depuis cette époque révolutionnaire et nous acceptons désormais la présence sur notre sol de quelques exilés du 85 (dont notre actuel Président G. Favreau). Mais quand je l’entends dire benoîtement que la marque Poitou nous permettra d’être visibles depuis Paris, parce que « les gens ne savent même pas pourquoi ce Département s’appelle Deux-Sèvres » j’ai envie de sortir le drapeau du 7-9 !

Oui, nous sommes traversés par deux magnifiques cours d’eau, une rivière et un fleuve, la Sèvre Nantaise qui se jette dans la Loire à Nantes et la Sèvre Niortaise qui rejoint l’Océan en formant la baie de l’Aiguillon. Voila pourquoi les Deux-Sèvres ! Trop compliqué à expliquer ?

Gardons notre nom, notre identité et exploitons nos atouts.

Ces deux cours d’eau sont notre meilleure chance.

« C’est en allant vers l’océan que le fleuve est fidèle à sa source » : ma citation préférée de Jaurès, avec celle sur l’idéal et le réel, que Benoît Hamon porte avec bravoure malgré toutes les trahisons du moment, mais c’est un autre débat, nous y reviendrons.

Lorsque j’ai prononcé cette phrase sur le fleuve, la source et l’océan en séance publique du Conseil départemental hier matin, Gilbert et Léopold m’ont regardé avec de grands yeux incrédules, un peu comme si j’avais parlé des sardines et du chalutier de Cantona ! D’accord, Jaurès n’est sans doute pas très bien placé dans leur bibliothèque, mais quand même…

Ils n’ont pas compris, parce qu’ils ont déja renoncé, oublié les Deux-Sèvres et leur origine, pour trouver refuge dans cette marque Poitou qui va nous absorber pour un billet de 10 000€…argent public gaspillé selon nous, ce GIP n’est qu’un « Groupement d’Intérêt Politique » (merci Chantal Brillaud pour cette formule bien sentie) organisé avec le camarade Belin, qui poursuit le vieux rêve de Raffarin : annexer les Deux-Sèvres.

Il faut résister, car si nous ne défendons pas notre Département, qui le fera ?

Par ailleurs, au-delà de la question identitaire que nous aurions tort de négliger, soyons concrets et regardons au loin : quelles sont nos perspectives réelles de développement du côté de l’océan ? Je vois au moins deux exemples :

  • • la Sèvre Niortaise de nouveau navigable, un projet longtemps vu comme utopique, porteur de développement touristique.
  • • le fret ferroviaire du Port de La Rochelle avec Niort Terminal : la logistique industrielle et ses emplois.

Pour toutes ces raisons, nous avons voté contre la création du GIP Poitou, erreur stratégique qui nous ramène dans les oubliettes du passé, quand il faudrait agir pour l’avenir. Promouvoir notre territoire, partager notre passion pour les Deux-Sèvres. Croire en nous, tout simplement.

Rodolphe Challet

Projet de réserves de substitution de la coopérative de l’eau : un projet à réorienter.

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La question de l’eau est au cœur des préoccupations liées à l’urgence climatique. Elle interroge de façon transversale plusieurs politiques publiques, et à ce titre, le projet de réserves porté par la coopérative de l’eau met en lumière le réel besoin d’amélioration de la cohérence entre la politique de l’eau et la politique agricole. Surtout, ce projet, comme d’autres sur ce sujet, révèle combien la gestion de cette ressource en tant que bien commun, doit gagner en transparence et en intelligibilité pour tous les citoyens.

Les enjeux de ce dossier sont la qualité de l’eau et des milieux, la gouvernance du projet, et son orientation agricole dans le contexte de l’urgence climatique.

La première question soulevée par ce projet, concernant l’ensemble des habitants du bassin, est la qualité de l’eau. La qualité de la ressource en eau brute prélevée pour l’eau potable est très dépendante des pollutions des sols agricoles. Ceci a une forte incidence sur les traitements nécessaires à sa consommation et sur son coût. Si ces réserves devaient être créées, cet investissement public (70% de financements publics) doit profiter à la transition agro-écologique de toute la profession agricole. Et prioritairement au développement d’entreprises dont les pratiques actuelles diminuent significativement les pollutions en pesticides et nitrates pour notre santé et celle des milieux naturels. La priorité doit ainsi être donnée aux productions de maraîchage pour l’autonomie de l’élevage (culture des fourrages herbagers) et des cultures de protéagineux principalement. Or, au sujet des activités agricoles concernées, nous avons encore trop peu de précisions de la part de la Coopérative de l’eau.

La gouvernance doit aussi être réinterrogée dans ce dossier. Ces équipements, s’ils se créent, devraient être exploités par une instance de gestion, innovante, ouverte à tous les usagers de l’eau pour deux raisons : la part de financement public dans le projet, et surtout la nature de la ressource stockée, à savoir l’eau, bien commun de la nation. Il est important d’envisager de mettre autour de la table tous les intéressés pour réguler conjointement les conflits d’usage. Pour que cette nouvelle ambition de gestion de l’eau participe de la révolution de l’agriculture vers des systèmes agro- écologiques et biologiques reliant ruraux et urbains, paysans et habitants de ces bassins.

La dimension économique du projet a son importance pour que les coopérateurs concernés développent et sécurisent l’activité de leurs entreprises agricoles et agro-alimentaires. A ce jour, ce projet doit toutefois être enrichi de précisions majeures, et être réorienté dans sa perspective. Car cet investissement public engage le territoire pour le futur et suppose la démonstration d’une volonté forte d’aller vers des pratiques de gestion de l’eau vertueuses pour tous, participant à la transition écologique de nos modèles économiques.

Le monde de l’irrigation doit passer d’une logique productiviste à une logique d’accompagnement du changement climatique, pour assurer l’accès à l’eau et la production agricole tout en prenant en compte l’amélioration de tous les usages de l’eau. La gestion de l’eau est au coeur de problématiques environnementales, sociales et économiques de notre époque. C’est une question sensible pour laquelle la puissance publique doit mettre tous ses moyens au service d’un débat constructif et partenarial entre acteurs de notre territoire pour aller de l’avant en « bonne intelligence ».

C’est le sens de ma contribution à l’enquête publique, envoyée ce jour.

Elodie Truong, Conseillère départementale de Niort 2

 

 

Optimisme… de rigueur

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Mardi soir, lors des voeux du Président du Département au personnel, dans la grande salle du manège du Département, l’odeur sucrée du buffet parvenait tout juste à réchauffer l’atmosphère. Et la tonalité optimiste des voeux du Président n’était en rien convaincante.

L’illustration des raisons de se réjouir reprise par le Président était la très bonne résistance des Deux-Sèvres exposée dans la presse ces derniers jours (hausse du nombre d’habitants et taux de chômage au dessous de la moyenne régionale), nous nous en félicitions aussi mais elle n’est pour l’instant pas la résultante de sa politique. En revanche, on est en droit de se demander comment il envisage de conforter cette progression à l’avenir. Car aucun cap, aucun axe fort du projet départemental ne se dessine sur le plan du cadre de vie sociale, environnemental, et culturel des Deux-Sévriens après 2 années d’exercice de la majorité en place. Si ce n’est une approche budgétaire d’austérité, prolongée pour 2017, qui contraint les dépenses de fonctionnement, qui oblige les personnels à faire mieux avec moins et qui mène à des suppressions de postes (projection de ​ 40 ​ suppressions évoquée lors des débats budgétaires) au profit d’une augmentation de la capacité d’investissement et d’endettement.

Pour un certain nombre de salariés du Département aujourd’hui, il sera difficile de goûter l’optimisme qu’on leur sert quand plusieurs voient leurs équipes démantelées, leur avenir ​plongé ​ dans l’incertitude de la «cellule de transition professionnelle», et surtout le sens de leur travail au service du citoyen remis en cause par le manque de moyens.

Ce n’est pas cette vision du travail que nous souhaitons défendre tant  au sein des services publics qu’au sein des structures privées partenaires du Département comme les EHPAD, et le secteur associatif.

L’optimisme oui, mais tout dépend du point de vue !2017

Situation de crise chez les sapeurs pompiers : un problème politique

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Après les agents du Département, les personnels des EHPAD, les parents de collégiens… c’est donc au tour de nos soldats du feu de subir l’application concrète de l’austérité décidée par le Président Favreau, avec son incomparable capacité à casser le dialogue social. De ce point de vue, la nomination de M. Marolleau à la tête du SDIS était une grave erreur de casting. La direction du SDIS n’est pas en cause, il s’agit bien d’une crise de confiance politique, le constat d’échec d’une méthode autoritaire, cassante, qui fonctionne peut-être dans l’entreprise privée de M. Marolleau, mais qui est totalement inadaptée à la tête d’un SDIS.

Nous ne pouvons que soutenir nos sapeurs pompiers, respecter et saluer leur travail et leur engagement, surtout dans cette période sensible où les sollicitations et les attentes sont plus fortes que jamais. Confrontés au danger et aux difficultés les plus graves au quotidien, ils méritent d’être soutenus par leur hiérarchie et par les élus. Au lieu de ça, on les traite avec le plus grand mépris.

Le contexte budgétaire est tendu, aucun deux-sévrien n’est passé à coté de cette information, mais ce n’est pas la seule raison qui pousse MM Favreau et Marolleau à agir ainsi. L’austérité érigée en dogme, voilà ce qu’ils nous offrent !

On demande toujours plus d’efforts aux sapeurs-pompiers et aux agents du Département . On réduit indirectement leurs moyens en n’augmentant pas le budget du SDIS alors que les dépenses de fonctionnement, elles, augmentent inévitablement. Faire plus avec moins, sans cesse…Comment imaginer que le service rendu à la population ne sera pas impacté par cette pression budgétaire et managériale ?

Rodolphe Challet

Groupe Gauche solidaire

À propos de RésALIS…

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La philosophie du dispositif était innovante et vertueuse pour la santé des collégiens, avec plus de bio, et la vitalité des entreprises locales. Les principes d’action et objectifs du programme multi sectoriel ayant prévalu à la mise en œuvre de RésALIS étaient :

– la mise en place d’un groupement d’achats privilégiant la fourniture de produits régionaux et de saison dans les cuisines des collèges ( 2 millions de repas par an) : développer l’économie de proximité tout en maintenant ou améliorant la qualité des produits servis

– la formation des chefs de cuisines des collèges par des techniciens réfé- rents (cuisiniers, techniciens culinaires, diététiciennes)

– un programme d’équipement des cuisines pour améliorer à la fois les conditions de travail et les performances culinaires par des méthodes adaptées – un programme d’information des familles et d’éducation des élèves à la santé par la diététique

– un dispositif d’aides à la structuration de la filière du maraîchage : aides à l’installation et aides à la conversion en bio

– un soutien aux dispositifs logistiques d’approvisionnement

Nous sommes élus, notamment, pour veiller à la santé alimentaire de nos enfants dans les collèges, et RésALIS était une réponse réfléchie et ambitieuse. La mise en œuvre de ce programme est complexe : le système n’est pas sans faiblesses. Elles concernent principalement la logistique (massification et conditions de livraison) et la négociation des prix pour certains produits.

Les améliorations sont possibles par discussions et négociations entre les différents partenaires.

L’extension du système vers les écoles et les lycées doit faciliter ces progrès.

L’actuelle majorité du Conseil départemental propose aux établissements le choix du maintien ou de la sortie du groupement d’achats pour certains groupes d’aliments. Les conséquences seront immédiates  : retour massif de légumes fournis par des grossistes s’approvisionnant en Espagne ou en Afrique du nord et retour des viandes de volailles industrielles. En effet, les collèges, devant le fait accompli de l’interruption des marchés, doivent se tourner vers des solutions d’urgence et faire appel aux circuits classiques d’approvisionnement.

Tous les axes de ce travail sont forcément remis en cause. C’est l’ensemble du système qui s’écroule. Cette évolution est contraire aux objectifs affichés de soutien à l’économie deux-sèvrienne.

Qu’en pensent les maraîchers récemment installés, qui ont investi et programmé des cultures pour répondre aux besoins ? Qu’en pensent les parents d’élèves et leurs fédérations, qui vont voir une baisse de la qualité du service rendu, pendant qu’on augmente le prix de la demi-pension ?

Tout ceci ressemble à une casse en règle qui ne dit pas son nom, or le système mérite de progresser et d’être étendu, pas d’être cassé !

Jean-Claude Mazin

Le groupe Gauche solidaire, constructif et combatif !

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En commission permanente ce matin, nous avons approuvé la motion concernant la défense de l’autonomie financière des Départements, parce que cela correspond à notre vision de l’intérêt général.

En revanche, nous avons voté contre la décision de participer à la création d’un bureau de lobbying auprès de la région Nouvelle Aquitaine à Bordeaux, mesure que nous considérons comme une dépense totalement inutile : les Départements sont représentés à la Région, chaque groupe politique ayant les moyens matériels de fonctionner. Cette initiative malheureuse nous engage dans un processus coûteux, car après la location d’un bureau de 154 m² à Bordeaux (coût annuel 24 000€) il faudra aussi payer les personnels affectés sur place.

Par ailleurs, nous avons alerté le Président Favreau sur la baisse constatée au niveau des inscriptions des familles auprès de notre service de transport scolaire : -9 % par rapport à la rentrée précédente, alors même que les effectifs sont en hausse dans les collèges des Deux-Sèvres ! Cette baisse est évidemment liée à l’explosion du tarif voté par la Droite.

Enfin, nous avons dénoncé les coupes sombres dans les budgets de la Culture et du Sport, en totale contradiction avec la volonté affichée de sauvegarder l’emploi dans les territoires.

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