Mardi soir, lors des voeux du Président du Département au personnel, dans la grande salle du manège du Département, l’odeur sucrée du buffet parvenait tout juste à réchauffer l’atmosphère. Et la tonalité optimiste des voeux du Président n’était en rien convaincante.

L’illustration des raisons de se réjouir reprise par le Président était la très bonne résistance des Deux-Sèvres exposée dans la presse ces derniers jours (hausse du nombre d’habitants et taux de chômage au dessous de la moyenne régionale), nous nous en félicitions aussi mais elle n’est pour l’instant pas la résultante de sa politique. En revanche, on est en droit de se demander comment il envisage de conforter cette progression à l’avenir. Car aucun cap, aucun axe fort du projet départemental ne se dessine sur le plan du cadre de vie sociale, environnemental, et culturel des Deux-Sévriens après 2 années d’exercice de la majorité en place. Si ce n’est une approche budgétaire d’austérité, prolongée pour 2017, qui contraint les dépenses de fonctionnement, qui oblige les personnels à faire mieux avec moins et qui mène à des suppressions de postes (projection de ​ 40 ​ suppressions évoquée lors des débats budgétaires) au profit d’une augmentation de la capacité d’investissement et d’endettement.

Pour un certain nombre de salariés du Département aujourd’hui, il sera difficile de goûter l’optimisme qu’on leur sert quand plusieurs voient leurs équipes démantelées, leur avenir ​plongé ​ dans l’incertitude de la «cellule de transition professionnelle», et surtout le sens de leur travail au service du citoyen remis en cause par le manque de moyens.

Ce n’est pas cette vision du travail que nous souhaitons défendre tant  au sein des services publics qu’au sein des structures privées partenaires du Département comme les EHPAD, et le secteur associatif.

L’optimisme oui, mais tout dépend du point de vue !2017