Pour répondre à l’angoisse légitime de nos éleveurs, le Département dispose d’un outil créé à force de volonté politique  : «RésALIS», un système visant à servir des produits de qualité dans la restauration collective et à soutenir une agriculture locale respectueuse de l’environnement. Le chiffre d’affaires potentiel pour nos agriculteurs est évalué à 2 millions d’euros chaque année. Aujourd’hui l’outil existe, mais la volonté politique n’y est plus.

Les bruits de couloirs et les communications contradictoires du type «RésALIS c’est bien mais c’est trop bio» ou «le principe est intéressant mais c’est trop compliqué» sont révélateurs d’une méconnaissance du dossier. La philosophie du projet n’est pas d’interdire l’accès au marché de la restauration collective aux producteurs «non-bio» mais de les accompagner dans un processus d’amélioration de leurs pratiques en partenariat avec l’IRQUA et le LASAT. Actuellement seule la partie «fruits et légumes» du catalogue RésALIS est Bio.

Plus largement, le malaise sur ce dossier tient à l’idéologie de ceux qui dirigent le Conseil départemental depuis avril dernier.

En effet, organiser un circuit court, rapprocher le consommateur du producteur, suppose d’aller à l’encontre de la loi du marché. Les libéraux ne comprennent pas cette logique, le prix du produit étant leur seule boussole.

Par ailleurs, ce rapprochement a une conséquence évidente : le consommateur devient plus responsable, il veut savoir si son assiette contient ou non des pesticides et des OGM.

Pour répondre à cette exigence légitime, il faut changer de modèle, sortir de la logique productiviste qui pollue les rivières et les esprits et encourager le développement de l’agriculture biologique en Deux-Sèvres.

A notre mesure, citoyen ou collectivité, nous pouvons impulser ce changement de modèle indispensable pour l’environnement et la santé de tous.

M. Favreau et ses dix vice-présidents en sont-ils conscients ?