Le Groupe Gauche solidaire a souhaité inscrire ce sujet à l’ordre du jour, en prenant la précaution d’entrer dans le cadre d’un règlement intérieur si contraignant qu’il empêche souvent le débat.

A plusieurs reprises depuis le début de ce mandat, Gilbert Favreau a usé et abusé de son pouvoir de président de séance en coupant court à la discussion. Dans notre conception de la vie publique, un président ne doit pas être un garde-chiourme obsédé par son petit pouvoir, mais plutôt un fédérateur, capable d’animer un débat vivant, où la parole circule, où chacun écoute l’autre avec le souci de l’intérêt général.

Nous avons souhaité inscrire ce sujet à l’ordre du jour parce qu’un vaste mouvement d’opinion a vu le jour depuis quelques mois. Citoyens de tous les cantons, agriculteurs, militants écologistes bien sûr, mais aussi élus de tous bords se sont exprimés pour demander un moratoire.

Nous étions lundi matin à Lussay, sur la commune de Chef-Boutonne pour rencontrer les derniers représentants de la pisciculture de notre Département. Eux sont bien placés pour nous dire l’impact de l’irrigation intensive sur le niveau des cours d’eau ! Les pêcheurs et leur fédération étaient également présents. Ils sont les sentinelles de notre territoire, nous devrions les écouter pour éviter le naufrage.

 

L’enjeu financier est énorme, l’impact paysager est catastrophique et les conséquences pour l’écosystème ne sont pas mesurables.

C’est pourquoi beaucoup de citoyens deux-sévriens, bien au-delà des clivages politiques traditionnels, veulent que la question soit posée calmement, objectivement : avons-nous besoin de ces 15 bassines ? Pouvons-nous garantir qu’elles seront réellement utiles ? Sommes-nous certains qu’elles permettront d’améliorer les conditions de travail des agriculteurs ?

A toutes ces interrogations, nous n’avons obtenu aucune réponse du Président et de sa majorité, Gilbert Favreau ayant coupé court à la discussion en déclarant : « Je ne veux pas de débat, je fais ce que je veux ! »

Chacun pourra juger.

Rodolphe Challet, Président du Groupe Gauche solidaire